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Intrusion au domicile du représentant de la CEEAC : Da Piedade Verissimo aurait-il monté une histoire contre les autorités de la Transition ?

Par Kongossanews

Par Stive Roméo Makanga

Dans l’épaisseur de l’intrigue diplomatique, une lumière surprenante éclaire l’incident présumé au domicile de Gilberto Da Piedade Verissimo, président de la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC). Les récents développements, dévoilés dans un communiqué de presse émanant des autorités gabonaises dans la nuit du 27 au 28 janvier 2024, révèlent des facettes inattendues de cet événement initialement qualifié de “grave incident de sécurité.”

Contrairement à l’interprétation initiale, les résultats préliminaires de l’enquête écartent formellement la thèse d’une intrusion armée. Selon les déclarations officielles, l’incident s’est révélé être l’arrivée du propriétaire légitime du logement loué au diplomate, accompagné de deux membres de sa garde rapprochée. Ces détails émergent à la suite d’une enquête minutieuse lancée après l’incident survenu le 17 janvier au domicile de Da Piedade Verissimo.

L’ombre d’un contrat de location résilié plane sur cette affaire complexe, le ministère de l’Intérieur dévoilant un bail entre le représentant de la CEEAC et une agence immobilière, résilié à la demande du diplomate le 30 novembre 2023. La résidence en question aurait été déclarée inoccupée à partir du 5 janvier 2024, conformément à une lettre du diplomate annonçant sa libération des lieux. Contrairement aux allégations précédentes, le communiqué précise que cette action n’a pas été orchestrée par les Forces de défense et de sécurité contre l’ambassadeur angolais.

En révélant une négligence diplomatique, l’enquête met en lumière le fait que Da Piedade Verissimo n’a pas respecté l’obligation de notifier son lieu de résidence au ministère des Affaires étrangères, violant ainsi la Convention de Vienne de 1961 sur les Relations diplomatiques. Face à ce manquement, le gouvernement gabonais exprime ses regrets, soulignant que depuis sa prise de fonction, l’ambassadeur n’a pas respecté cette obligation fondamentale. Le ministère de l’Intérieur condamne également les allégations visant à ternir l’image du Gabon et de ses Forces de sécurité et de défense.

L’incident s’inscrit dans un contexte de tensions diplomatiques exacerbées entre l’Angola et le Gabon depuis le coup d’État du 30 août 2023. Suite à cette intrusion, les autorités de Luanda ont vigoureusement protesté, exigeant des clarifications de la part des autorités gabonaises et s’adressant au président en exercice de la CEEAC, Teodoro Obiang Nguema de la Guinée équatoriale. Dans l’ombre de cette affaire complexe se dessine un tableau tumultueux des relations diplomatiques régionales.

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