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Le débat de Missélé eba’a : Les vrais coupables sont là.

Par Kongossanews

Par Télesphore Obame Ngomo
(Président de l’OPAM)


Dans l’une de ses inspirations, Albert Einstein disait «Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font mal mais par ceux qui les regardent sans rien faire ». Que dire de ceux qui laissent le Gabon être détruit par des gens sans expérience et à la moralité plus que jamais douteuse ?

Quelles furent les consignes du grand maître au moment où il faisait le bilan de son magistère au sommet de l’État ?
« Dieu ne nous a pas donné le droit de faire du Gabon ce que nous sommes entrain de faire. Il nous observe. Il dit « amusez vous ».

Mais le jour où il voudra nous sanctionner, il le fera ». Que sommes nous entrain de faire du Gabon quand certains cautionnent et valident toutes les imbécilités qui sévissent au sommet de l’État ?
Jacques Chirac dans l’une de ses déclarations disait à juste titre « on fait la politique dans un environnement sur la base de ses réalités ». Celles qui sont vérifiables au Gabon et qui nous donnent l’une des raisons pour laquelle Jean Ping n’a pu accéder sur le fauteuil présidentiel est plus que jamais servie à nos yeux. La question électorale ou « la probable victoire » dans les urnes relevant d’un autre chapitre.

En 2015, de nombreuses officines et des têtes pensantes diverses avaient été sollicitées pour plancher sur la meilleure posture à observer par la communauté fang en vue de l’élection présidentielle d’août 2016. Le but de cette démarche visait à résoudre une partie de la problématique vécue par cette ethnie dans le jeu politique gabonais.

La conclusion de cette réflexion de haut niveau fut qu’aucun acteur politique fang ne devait coûte que coûte présenter sa candidature lors de l’élection présidentielle. Il fallait (1) casser l’idée construite et entretenue selon laquelle les fang constituent un danger, une menace pour le Gabon et les autres habitants s’ils s’accédait une nouvelle fois à la tête de l’État.
(2) Démontrer que l’intérêt supérieur de la Nation primant, et conformément à ses traditions ancestrales liées au mérite, les fang peuvent se ranger derrière le leader le mieux positionné pour gagner ou atteindre un objectif visé. (3) Espérer un retour d’ascenseur quand le moment sera venue.

Cet exercice fait, Jean Ping en fut le premier bénéficiaire. Le retrait de Casimir Oyé Mba, fortement soutenu par les siens, c’est-à-dire sa grande communauté, le dynamisme de René Ndemezo’Obiang, l’un des architectes de la stratégie de conquête du pouvoir par l’opposition, le discours tranchant de Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, le verbe incandescent de Jonathan Ntoutoume Ngome et l’activisme déterminé d’Annie Léa Meye en 2016 avait facilité sa présence sur l’échiquier politique national.

C’est dire que l’alliance que Jean Ping avait su tisser avec la communauté fang avait été bénéfique pour son ascension politique. Selon les premiers témoignages justifiant la rupture entre les deux alliés, dès l’apparition des premières odeurs ressemblant à la victoire, la colonisation omyènè commença à surprendre négativement les autres.

Les discours entre les partenaires politiques avaient changé de langue. L’hégémonie de la communauté de Jean Ping commençait à être de plus en plus influente voire arrogante. Quoi de plus légitime pour les plus nombreux et les plus déterminés de baisser la garde au grand bénéfice du maintien d’Ali Bongo Ondimba qui, il faut le préciser, n’était pas du tout le favori de la force indispensable et déterminante extérieure. Et Jean Ping perdit définitivement le gros de ses troupes qui devait l’accompagner dans le deuxième volet de la bataille électorale en cours. Celle qui visait à arracher le fauteuil présidentiel tenu par un ensemble, aujourd’hui fragilisé et méprisé.

La justice spirituelle ou les génies du Gabon qui n’ont pas permis que Jean Ping accède au fauteuil présidentiel nous montrent ou nous expliquent présentement, avec de nouveaux éléments, en plus de celui précité, les raisons profondes de ce refus.
Voici qu’aujourd’hui, l’exécutif du Gabon est tenu par la communauté de Jean Ping qui cherchait à exercer le pouvoir. Elle y est. Au cabinet du président de la République, on a Théophile Ogandaga, un ancien et virulent syndicaliste qui a été pris entre les mailles d’Olam, la nouvelle nébuleuse qui concurrence Delta Synergy d’Omar Bongo. Que connaît-il du pouvoir et d’Ali Bongo ? Par quel mérite est-il arrivé à cette place sinon sa seule capacité à s’aplatir devant les ordres du fils d’Ali Bongo. Voici la vraie bourse Ozavino.

Terme omyènè qui veut dire bénédiction.
Au secrétariat général de la présidence de la République, on retrouve Jean Yves Teale, l’homme qui avait refusé de lire le communiqué annonçant l’état de santé difficile mais maitrisé d’Ali Bongo Ondimba. Aujourd’hui, toute honte bue, il occupe un siège qu’il ne mérite pas quand ceux qui ont veillé sur un Ali Bongo mourant ont été exilés. Voici la vraie bourse Ozavino.

A la primature, à la tête du gouvernement, on note l’imposture de Rose Christiane Ossouka Réponds dit Edith Cresson du Gabon qui n’a fait ses preuves nulle part avant. Ses seuls états de service sont sa capacité à toujours jurer au nom de l’épouse du chef de l’État qui n’est nullement reconnue par la loi fondamentale. Voici la vraie bourse Ozavino.
Au-delà de ces impostures démasquées, c’est quoi leur bilan ou quels sont les actes qu’ils auraient posé pour le Gabon et ses populations, selon la conception chiraquienne de la politique qui existe bel et bien chez nous ? Rien.

Demain on accusera qui lorsqu’il s’agira de rechercher les vrais coupables de cet échec patent constaté ? Le petit awandji de Moanda qui ne gère rien ? La fille d’Okondja qui ne sait même pas comment on prend un décret ? Le fang de Bitam, sans dent, qui ne sait ni lire, ni écrire ? Le gars de Minvoul qui ne connaît que la chasse et la sorcellerie ? La femme pygmée qui ne maîtrise que ses plantes de la forêt et sa capacité à accoucher toute seule ?
Dans le monde de la justice, le tandem à vomir, Erlyne Antonella Ndembet épouse Damas et André Patrick Roponat, aide t-il à lire le droit ? Ce droit dit bancal qui a été reproché à d’autres.

La ministre de la justice en place sort de quelle écurie politique ? Quels sont ses faits d’arme dans le parti démocratique gabonais (PDG) ? Où et quand elle aurait fait la promotion ou la campagne d’Ali Bongo pour squatter un portefeuille régalien ? N’est-ce pas indécent ?
Sur un plan purement professionnel, quels sont ses dossiers reconnus dans le monde de la justice ? Comment peut-elle alors, objectivement, justifier sa présence à ce poste aujourd’hui ? Ses actes rendent-ils hommage au nom Damas qu’elle porte ? Rien que dans le dossier Patrichi Tanassa et toutes ses énormités indigestes prouvent bien qu’elle se moque complètement des paroles de Georges Damas Aleka contenues dans l’hymne national La Concorde.

« Éblouissant et fier, le jour sublime monte, pourchassant à jamais l’injustice et la honte. Qu’il monte, monte encore et calme nos alarmes, qu’il prône la vertu et repousse les armes ». Entendez vous madame Damas ces mots de Georges Damas Aleka ?
Qui mieux que vous devriez respecter ces paroles de ce digne fils de la communauté à laquelle vous appartenez? Qui plus que vous, ministre de la justice, garde des Sceaux, devriez prôner la vertu, pourchasser l’injustice et la honte ? Qui plus que vous, enfant de cette communauté qui s’est battue pour accéder au pouvoir avec Jean Ping, devriez faire repousser les armes ? Est-ce ça le nouvel héritage de Georges Damas Aleka ? Nul doute qu’avec cette attitude déshonorable, il fait des tourniquets dans sa tombe.

Pauvre nom Damas. Quelle honte.
Le scandale que représente le procès de Patrick Tanassa et ses révélations pointe le doigt sur les vrais ennemis de la République. Et demain qui va-t-on accuser ? Max Olivier Koumba peut-il répondre à cette question ? Est-ce Guy Nzouba Ndama qui demande à ces gens cités d’agir ainsi ? Est-ce Paulette Missambo ? Est-ce le complotiste Séraphin Moundounga ? Est-ce l’exilé frustré Alfred Nguia Banda ? Qui dans cette communauté osera encore marcher au Trocadéro après autant de telles débilités enregistrées? C’était pour ce Gabon que ces frères marchaient au Troca ?

C’est pas ça le Gabon rêvé par Georges Damas Aleka. Ce n’est pas de ce Gabon qu’avait imaginé Paul Gondjout. Ce n’est ces valeurs que le capitaine Tchoréré a laissé en héritage au Gabon et aux enfants de sa dynamique communauté. Ce n’est pas ainsi que Pierre Louis Agondjo Okawè avait voulu voir les siens diriger le Gabon. Ce n’est pas ce Gabon là que Joseph Redjambé avait construit dans son esprit. Eloi Rahandi Chambrier, René Radembino Coniquet ou André Fernand Anguilé n’ont jamais été des acteurs plats, corvéables à souhait. Tous ces acteurs nommés savaient dire non face à la forfaiture. Donc on ne peut dire que c’est un comportement communautaire. La morale de ce rappel est que l’asservissement ou la collaboration avec les ennemis du Gabon invitera les uns et les autres à répondre un jour de leur forfait.

Augustin Boumah, Jules Bourdes Aristide Ogoulinguendé, Georges Rawiri et Michel Essonghé ont participé à pacifier, assagir et crédibiliser le pouvoir d’Omar Bongo Ondimba sans verser dans le ridicule et l’indignité qu’on observe actuellement. C’est dire que cet aplatissement honteux est voulu par des gens qui entendent contribuer à « enculer la République » comme cela avait été proclamé à Ryad. Nous y sommes bien. Sinon pourquoi l’épouse du chef de l’État, leur fils Noureddine Bongo Valentin et Jessye Ella Ekogha ne répondent pas devant la justice des accusations graves faites par Patrichi Tanassa ? Où sont passés les un milliard deux cent quatre vingt dix millions de francs CFA de la, Gabon Oil Company ? Seraient-ils au dessus de la loi ? Auraient-ils une immunité ? Si non, c’est quoi la suite ?

Christiane Taubira, ministre de la justice, garde des Sceaux, n’avait pas été d’accord avec le président de la République, François Hollande et son premier ministre, Manuel Valls, sur la question de la déchéance de nationalité. Par dignité et souci de cohérence, elle avait démissionné.

En Égypte, le procureur général, Talaat Ibrahim Abdallah, avait posé sa démission à la suite d’une contestation, de quelques heures, des membres du parquet. En France, ne disposant pas de moyens suffisants pour travailler, le premier ministre Jacques Chirac avait posé sa démission auprès du président de la République, Valéry Giscard d’Estaing. Quid des acteurs du Gabon qui font honte à leur digne communauté et au pays ?

Et demain on viendra accuser les téké, les fang et leurs neveux Obamba, les Dzebi etc. Les coupables sont là et Albert Einstein nous les présente. La vraie bourse Ozavino, c’est eux qui en bénéficient alors qu’ils ne la méritent pas. Certainement c’est le prix de la compromission. Car, ce sont eux qui encouragent, tolèrent et favorisent l’imposture au sommet de l’État. Oui ils sont payés à trahir le Gabon. Espérons qu’ils en sont conscients et qu’ils assumeront toutes les conséquences, le moment venu.

En quoi leur posture est une Ozavino pour le Gabon ? Une chose est certaine, elle l’est pour les ennemis de la République qui s’offrent des milliards de francs CFA injustifiés. Et dire que Léandre Nzue, le maire de Libreville, a été jeté en prison pour dix fois moins. C’est tout simplement révoltant et honteux.

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