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Retour à l’ordre Constitutionnel : Raymond Ndong Sima fait la synthèse du Chronogramme de la mise en œuvre de la Transition 

Par Kongossanews

Par Stive Roméo Makanga 

De retour de l’ONU, petit périple  au cours duquel il s’est imparti pour devoir de rassurer la communauté internationale après le putsch du 30 août dernier, Raymond Ndong Sima,  le premier ministre gabonais, a explicité mercredi 27 septembre courant à l’immeuble d’Arambo, le contenu du chronogramme du Comité pour la Transition et la Restauration des institutions (CTRI), à lui assigné.  

Dans son laïus,  le locataire du 2 Décembre a tenu à balayer d’un revers de main énergique,  tous les équivoques inhérents à la Transition.  
“Ce pays nous appartient à nous tous, et personne ne viendra du dehors pour l’arranger à notre place”, a-t-il déclaré.  

Et: “Nous sommes en dessous de notre capacité.  Et nous sommes là parce que nous avons passé notre temps à faire des choses qui ne tiennent pas la route”.

Précisant les détails de sa feuille de route à l’occasion de cette première apparition devant les médias,  Raymond Ndong Sima a initialement tenu à revenir sur les six points qui la composent.  
Il s’agit de restaurer la stabilité et la confiance, de réformer l’ensemble des institutions, de lutter contre la corruption, de travailler au développement durable de l’Économie, de travailler à l’Éducation et à la sensibilisation, et éventuellement de favoriser le dialogue national et la consultation publique. 

L’objectif que nous devons avoir et c’est le plus important,  c’est de restaurer les institutions. Et les restaurer ça veut dire nous accorder sur les textes que nous avons et qui vont gérer notre vivre-ensemble”, a-t-il rappelé, tout en dénonçant la capharnaüm naguère entretenu par le régime déchu. 

Aujourd’hui, beaucoup de textes ont été fait à la taille de…, pour satisfaire telle personne. Ce n’est pas du tout l’intérêt général.  Il faut que nous arrivions à travailler sur des textes impersonnels”, promettant ainsi de se focaliser sur les objectifs, et moins sur les calendriers. 

UN RETOUR À L’ORDRE CONSTITUTIONNEL SOUS CONDITIONS 

avant d’arriver à des élections libres, crédibles et transparentes, il faut régler certains problèmes”, a rappelé Raymond Ndong Sima.  Pour lui, la démarche est toute simple. 
D’ailleurs,  dès la semaine prochaine, il devrait pouvoir formuler un appel à contribution général. Une perspective qui permettrait, de son point de vue, de recueillir les contributions de tous les gabonais. 
Je demanderai à toutes les catégories, tous les secteurs, public et privé; les hommes et les femmes (…) une contribution écrite”, a-t-il voulu. 

Une mise à contribution plurielle, qui devrait permettre également de poser des problématiques pertinentes sur des sujets de fond.  “Nous avons un régime présidentiel.  Est-ce qu’il est bon? Oui ou non? Il faut qu’on en discute. Pourquoi n’irions-nous pas vers un régime parlementaire ? Parce que dès lors que nous sommes un régime présidentiel,  on modifie la constitution,  pourqu’au final nous ayons quelqu’un qui s’installe dans une position de conservation perpétuelle du pouvoir”, a-t-il dénoncé.  

Bien qu’il ait laissé sous-entendre une possible durée,  un peu longue de la Transition, le premier ministre a en outre reconnu que la situation ne saurait s’éterniser.  “Nous ne pouvons pas nous éterniser dans une situation de transition,  avec un commandement militaire”, a-t-il tenu à préciser.  
Il a voulu pour argument que dans l’hypothèse d’une prorogation de la Transition,  certaines institutions internationales pourraient infliger des sanctions au Gabon. Un cas de figure qu’il ne souhaite pas laisser s’installer.  

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