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Tensions au sein du CSAIG : L’échec de la commission « vérité et réconciliation » lors des travaux préparatoires du Congrès

Par Kongossanews

Par Stive Roméo Makanga

La commission « vérité et réconciliation », mise en place dans la perspective de procéder aux travaux préparatoires du Congrès imminent, s’est réunie ce dimanche 10 mars à Libreville. Seulement, cette commission, érigée de façon unilatérale par l’imam Benyamine Andjoua Obolo, s’est soldée par un échec cuisant, puisqu’une frange importante de la communauté musulmane du Gabon s’est retirée de ce qui se caractérise désormais comme une mascarade.

En effet, dans une déclaration faite devant la presse locale samedi 9 mars courant, le camp resté fidèle à l’ancien Conseil Supérieur des Affaires Islamiques du Gabon (CSAIG) a déclaré s’en remettre « à la sagesse du président de la Transition », après la violation de la médiation présidentielle par l’imam sus-désigné.

Vue des participants

« Il y a une manipulation des masses. Benyamine ayant une femme malienne, il a fait venir la communauté malienne, qui est fortement représentée au Gabon, dans l’optique d’assister à cette rencontre. On ne peut pas construire une réconciliation en appelant ses beaux-parents comme il le fait », s’indigne une source du CSAIG.

Et : « La majorité des personnes réunies dans cette salle est d’origine malienne, venus soutenir leur beau-fils, Beanyamine Andjoua Obolo ».

Dans la perspective de ramener de l’ordre au sein de la communauté musulmane du Gabon, de nombreux imams estiment qu’il aurait été judicieux, avant tout préalable, d’évoquer les causes de la scission, des divergences, avant de parler de réconciliation.

Vue de Mohamed Sissoko, naturalisé gabonais, imam de la Mosquée de Lalala à droite et mobilisateur des imams maliens du Gabon, tous acquis à la cause de l’imam Benyamine Andjoua Obolo.

« Il était d’abord question de savoir ce qui nous a mis en état de divergence. Énumérer tous ces points. Et, partant de ce principe, pour qu’à l’avenir nous ne retombions plus dans les mêmes travers », confie un imam. « On ne peut pas parler de réconciliation, sans parler de la vérité. Qu’est-ce qui nous met en divergence ? C’est de cela dont il est question. Une fois ce principe posé, en tant que frères, on peut dès lors parler de réconciliation et repartir sur de nouvelles bases. Or, tout ceci est rejeté par l’imam Benyamine Andjoua Obolo et ses partisans », assure-t-il.

Vue de l’imam Benyamine Andjoua Obolo (centre), l’imam Sako, de la Mosquée de Campagne 1 (droite), malien et beau-père de Benyamine Andjoua.  Puis à gauche, Ali Nzamba.

Pour rappel, les participants de la commission « vérité et réconciliation » avaient mis en place une feuille de route dans la perspective de mettre un terme à la crise actuelle. Une volonté brisée par Benyamine Andjoua Obolo et ses partisans, qui ont décidé, pour faire le nombre et pour faire bonne figure, de fonctionner avec la communauté malienne. Un échec retentissant.

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