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Déclaration de politique générale : le gouvernement fait part de son intention de réviser le code de la communication

Par Kongossanews

Par Stive Roméo Makanga

La prestation de Raymond Ndong Sima le jeudi 7 décembre devant l’Assemblée nationale de la Transition a permis de présenter de manière relativement exhaustive la feuille de route du gouvernement pour la période de Transition. Parmi les priorités sectorielles abordées par le chef de l’administration gabonaise (justice, éducation et fonction publique), le gouvernement a l’intention, au cours de cette période, d’examiner de près un autre secteur clé, celui de la communication et du numérique.

Raymond Ndong Sima et son équipe souhaitent notamment réviser le Code de la communication, souvent critiqué par les professionnels des médias. Entré en vigueur le 2 janvier 2016, le texte réaffirme les principes d’interdiction de la censure et de protection des sources. Bien qu’il reconnaisse les médias en ligne comme des organes d’information à part entière et dépénalise les délits de presse, des préoccupations subsistaient jusqu’ici, notamment la restriction des fonctions des journalistes résidant à l’étranger. Une mesure perçue comme une tentative de contrôle des médias indépendants, accusés avant le coup de la libération du 30 août dernier, de favoriser les opposants au régime Bongo-PDG.

Une autre anomalie dans le code actuel de la communication concerne la solidarité éditoriale entre l’imprimeur, l’éditeur et le distributeur, qui peuvent tous trois être poursuivis en cas d’infraction, bien que la responsabilité pénale soit normalement personnelle. Alain Claude Bilie By Nze, principal responsable de cette disposition controversée, soutenait que ce principe n’était pas applicable dans le domaine de la communication. Pour lui et ses anciens maîtres, la responsabilité éditoriale pouvait être solidairement partagée.

Enfin, l’obligation d’enregistrer officiellement des pseudonymes figure parmi les nombreuses restrictions critiquées par les professionnels des médias.

La révision du code de la communication actuel marque donc un tournant décisif pendant cette période de Transition, où la presse aspire à une protection accrue et à une plus grande liberté.

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