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Scandale des logements de la Résidence ‘’Les Bougainvilliers’’ à Akanda : un cri de détresse des familles gabonaises

Par Kongossanews

Par Stive Roméo Makanga

Depuis cinq ans, les familles gabonaises résidant à la Résidence ‘’Les Bougainvilliers’’ à Marseille, Akanda, vivent un véritable calvaire. Les bâtiments, non conformes aux normes, suscitent des inquiétudes quant à un possible effondrement. De plus, le coût élevé des logements ne correspond pas au confort offert, et l’alimentation en eau, jugée dangereuse pour la santé, menace gravement les résidents.

Le samedi 24 février, les résidents ont décidé d’interpeller les autorités, face au silence méprisant des responsables de la Caisse des Dépôts et Consignation (CDC), concessionnaires des appartements. Prisca Moussounda, porte-parole des résidents, a déclaré : « La CDC nous a indiqué que leurs biens étaient de haut standing, d’où leur cherté. Mais pour l’expert, il s’agit des bâtiments d’ordre social. Nous sommes donc face à une supercherie. »

En effet, le coût d’acquisition mensuel des logements varie entre 385 000 FCFA à 671 000 FCFA, charges locatives comprises, pour une durée de contrat de location-vente de 15 ans. Les résidents s’interrogent légitimement sur la raison pour laquelle des logements supposés de haut standing peuvent coûter aussi cher, alors qu’ils sont exigus et présentent des malfaçons évidentes.

De plus, l’eau du forage mise en place par la CDC et utilisée par les résidents depuis cinq ans a été déclarée non conforme à une eau destinée à la consommation humaine, selon une analyse de la SEEG. Cette eau contient du cadmium, un métal toxique pouvant causer des dommages graves à la santé.

Face à ces manquements, les familles des logements de la Résidence ‘’Les Bougainvilliers’’ demandent à la CDC de mettre aux normes les bâtiments et de revoir les coûts des appartements, qui sont en réalité des logements sociaux et non de haut standing. Elles réclament également réparation du préjudice moral et physique causé par la mauvaise qualité de l’eau, dont les conséquences sont déjà visibles chez certains enfants.

Il est également alarmant d’apprendre que des menaces ont été proférées à l’égard du collectif des résidents par un responsable de la CDC pour avoir porté l’affaire devant la presse. Cette situation nécessite une action urgente du ministre de l’Habitat et du CTRI. L’affaire reste à suivre de près.

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