Tribune libre: Le SOMMET TRUMP–AFRIQUE : POURQUOI CES 5 PAYS AFRICAINS
« Les États n’ont pas d’amis mais des intérêts ». Charles de Gaulle extrait d’un entretien au magazine Paris Match, le 9 décembre 1967.
En effet, du 9 au 11 juillet à Washington D.C., le président Trump recevra les dirigeants du Gabon, de la Guinée-Bissau, du Liberia, de la Mauritanie et du Sénégal.
Pourquoi c’est important :
Premièrement,le Sénégal
Stabilité politique et leadership régional en Afrique de l’Ouest.
Potentiel énergétique (gaz offshore) attirant les majors américaines (ExxonMobil, Kosmos, etc.).
Plateforme stratégique pour la sécurité régionale (lutte contre le terrorisme au Sahel).
Marché francophone dynamique propice au développement des entreprises américaines (TIC, infrastructures, agro-industrie).
Transition politique démocratique saluée par Washington, modèle d’inspiration pour les autres pays africains.
Pour le nouveau régime Sénégalais, c’est une occasion stratégique de renforcer la coopération avec les États-Unis dans des secteurs clés de notre Vision 2050 :
•Énergie & gaz : pour une souveraineté énergétique durable.
•Agriculture : pour l’autosuffisance et l’emploi rural.
•Numérique : pour une jeunesse formée et connectée.
•Industrie : pour transformer localement nos ressources.
•Santé & pharmacie : pour une souveraineté sanitaire.
•Infrastructures : pour mieux connecter le territoire.
•Formation : pour un capital humain plus fort.
Sécurité:pour une stabilité durable au Sahel.
Deuxièmement, la Mauritanie
Rôle central dans la lutte contre le terrorisme au Sahel, partenaire clé dans le G5 Sahel.
Richesse minière (fer, or, cuivre) et projets gaziers offshore partagés avec le Sénégal (Grand Tortue Ahmeyim – GTA).
Ouverture progressive au commerce international, facilitant les investissements étrangers.
Position géographique stratégique entre Maghreb et Afrique subsaharienne.
Poursuivons notre analyse pourquoi :
Troisièmement, le Liberia présence historique et symbolique forte des États-Unis.
Secteurs portuaire et minier attractifs, notamment pour les compagnies américaines (acier, caoutchouc).
Pays anglophone, facilitant l’entrée des entreprises américaines sans barrière linguistique.
Intérêt humanitaire résiduel, mais replacé dans une logique de développement par l’investissement.
Quatrièmement, la Guinée-Bissau petit pays, mais avec un potentiel halieutique et agricole sous-exploité.
Port stratégique sur l’Atlantique pour la sécurité maritime et le commerce régional.
Souhait de Washington d’accompagner une transition institutionnelle dans un cadre de stabilité.
Faible présence chinoise directe, ce qui en fait un terrain plus neutre pour l’influence américaine.
Cinquièmement, le Gabon pays riche en ressources naturelles (pétrole, bois, manganèse).
Port-Gentil : hub énergétique sous-exploité pour les compagnies américaines.
Transition politique post-Bongo : volonté américaine de s’ancrer dans une nouvelle ère de gouvernance.
Position stratégique sur le golfe de Guinée, important pour la sécurité maritime et les routes commerciales.
En définitive : »les états n’ont pas d’amis mais des intérêts à défendre. Charles de Gaulle extrait d’un entretien au magazine Paris Match, le 9 décembre 1967.
Ces pays ont du potentiel et de l’expertise à partager avec le reste du monde et notamment les États-Unis.
Le Gabon que nous voulons commence maintenant avec des partenariats gagnant-gagnant.
JOVANNY MOUBAGNA, JURISTE PUBLICISTE CHERCHEUR À L’UNIVERSITÉ OMAR BONGO, SGA DU CERCLE DE RÉFLEXION DES ÉTUDIANTS EN DROIT ET LEADER D’OPINION.
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