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Partiellement démolie, la résidence de feu Léon Mba objet d’une grande querelle entre les descendants

Par Kongossanews

Par Stive Roméo Makanga

Les querelles nées de revendications foncières ne semblent décidément épargner personne. Dans le clan Léon Mba, premier président de la République gabonaise de 1961 à 1967, l’intensité des tensions tend désormais à des affrontements farouches. D’ailleurs, l’un des descendants du père de l’indépendance au Gabon a commencé à détruire la résidence du Carrefour éponyme. Une véritable tragédie.

Au “carrefour Léon Mba”, quartier dans lequel le premier président gabonais avait érigé sa résidence, les preuves des tensions existantes entre les descendants de ce dernier sont bien visibles. L’un des bâtiments (un deux niveaux) qu’avait construit le prédécesseur d’Omar Bongo Ondimba à l’intention de deux de ses enfants, a été partiellement détruit.
Pour la famille, il s’agit d’une situation tragique, difficilement supportable.
Léon Mba avait commencé par construire ce bâtiment, puis ce second bâtiment, et y avait installé son fils, Jean Léon Menguire. Ensuite, il a fait le haut, et y a installé sa fille, Agnès Ngnare Ekoghe, tout deux décédés aujourd’hui”, relate Alain Menguire, descendants de Léon Mba.

Aujourd’hui, nous sommes surpris d’entendre que la partie qui longe le caniveau, appartient à sa fille (Agnès Ngnare Ekoghe, Ndlr). Nous nous sommes opposés, et avons dit à notre frère que ce n’était pas vrai, que les documents étaient des faux. Tout le monde sait que ce village appartenait à Léon Mba et pas à quelqu’un d’autre”, a-t-il déclaré, se voulant formel.

Vues 1 et 2, du bâtiment en cours de destruction

Pourtant, Théophile Mba Andeme, petit-fils de Léon Mba et fils d’Agnès Ngnare Ekoghe, a brandit aux membres de sa famille un testament de sa mère, lequel stipulerait qu’il en était l’héritier. Ce que conteste l’ensemble des membres.

Pour eux, jamais du vivant du premier président gabonais, et bien plus tard d’ailleurs, il n’avait été dit qu’une partie de la concession de Léon Mba avait échue à sa fille ou à qui que ce soit d’autre. “Nous sommes surpris qu’aujourd’hui en 2023, on vienne nous dire que cette partie appartient à Agnès, sa fille. Cela n’a aucun sens. J’ai personnellement le titre foncier de cette parcelle au nom de Léon Mba. Sur un titre foncier, il ne peut y avoir deux propriétaires”, rappelle Alain Menguire.

Le bâtiment, tel que détruit

Pourtant, lors d’une réunion de famille tenue le 5 août 2021 au quartier Nzeng-Ayong (Dragages), dans le 6e arrondissement de Libreville, au domicile de Ndong Eyene, le patriarche du clan Essôkè, et à laquelle avait aussi participé Jean Eyeghe Ndong, petit frère de feu Léon Mba, toute la clarté avait été faite, au-delà des dissensions.

Nous constatons qu’il vient détruire un bien qui ne lui appartient pas, malgré tout ce qu’il peut dire (…). Nous avons porté plainte auprès des autorités compétentes et l’affaire est toujours pendante. Le tribunal n’a pas encore statué sur cette affaire, et lui, il va à l’encontre de tout. Il vient détruire “, s’indigne Alain Menguire, soutenu par le reste de la famille Léon Mba, outrée de ce que “le village” du patriarche connaisse un sort aussi sombre.

“Lors du Conseil de famille, tous les membres de la famille avaient été unanimes pour lui demander d’arrêter ce qu’il veut faire”, poursuit-il.

Selon ce dernier, Théophile Mba Andeme, héritier d’Agnes Ngnare Ekoghe, nourrirait un projet encore inconnu de la famille. N’empêche que pour certain il s’agirait d’une vente sous bail avec un expatrié libanais, aux fins d’en faire un espace commercial.
Ce sur quoi Alain Menguire conclut: “Ce n’est pas possible. C’est lieu historique, connu de tous les gabonais, nous ne l’accepterons jamais”. Un affrontement qui n’est pas prêt de s’arrêter.

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3 Commentaires

Paul Erno 9 juin 2023 - 0h29

C’est honteux et pitoyable q’un héritier en Vienne à détruire tout un symbole pour tout le Gabon afin de satisfaire la voracité de ces étrangers libanais !!!

Céder ce terrain aux libanais, c’est officialiser symboliquement le dépouillement de tous les gabonais au profit des étrangers qui sont entrain de nous voler notre pays !!!

Avant de détruire la maison du défunt Président, commencer d’abord par clarifier le problème du double titre de propriété et après il faut veiller à sauvegarder le patrimoine national qu’est cette maison …

C’est vraiment dommage !!!

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Auguste Guembhyt 9 juin 2023 - 14h34

Est ce que le fils de Ngare Nkoghé est Essoké pour revendiquer une terre Essoké ?

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MOUSSOUAMI MOUSSOUAMI Glenn 9 juin 2023 - 19h24

C’est vraiment décevant de casser un tel monument historique, et d’ailleurs l’un des rares monuments qui nous reste pour retracer plus ou moins l’histoire du pays????????‍♂️…

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