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Action politique : des membres du PDG offrent des cuisses de poulet et des sachets de sel aux sinistrés de Cocotiers

Par Kongossanews

Par Stive Roméo Makanga

Réelle volonté de saboter la causerie politique d’Alexandre Barro Chambrier ou plutôt de tourner en dérision la résilience des populations à la pauvreté ? Ce lundi 11 avril, la préoccupation n’a eu de cesse de tarauder les riverains de cocotiers, l’un des principaux townships du 2e arrondissement de Libreville.

Samedi 9 avril, alors qu’Alexandre Barro Chambrier (ABC), le président du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM) opérait une excursion à Cocotiers, dans la perspective du prolongement des causeries politiques animées par ses soins à travers le pays, des membres du Parti démocratique gabonais (PDG au pouvoir depuis 1968) ont été eux-aussi sur le terrain.

Avec eux, une poignée de dons, à priori destinés aux sinistrés de la zone “Foyer de charité”. Il s’agissait entre autres, de quelques sachets de cuisses de poulet, du sel, du riz et un matelas d’une place.

Vue d’une des artères prise ce jour-là par les PDGistes, denrées alimentaires aux mains
Ce qu’il reste après l’incendie dévastateur du mois dernier

Sur les lieux, la distribution a été plutôt complexe. Face à la maigre quantité de denrées à partager et le nombre de personnes peu ou prou d’avance identifiées, les querelles ont très vite fusées.
“Ça c’est typique du PDG, on improvise tout”, observe un riverain, avant de renchérir : “Quand on est sinistré, et qu’on a tout perdu, je crois que la priorité c’est le logement, et non les cuisses de poulet et du sel. Ces gens n’ont vraiment rien compris”.

Bien que les produits aient été dérisoires, les populations de Cocotiers, flagellées par quotidien difficile à supporter, n’ont pas manqué l’occasion de se quereller. “On ne sait même pas pourquoi ils se battent, franchement. Pour du sel?”, s’est étonné Francesca Obone, préférant observer au loin toute la gabegie née de cette situation.

Pour des broutilles, face à des PDGistes à la lisière de l’étonnement, les populations de Cocotiers se sont dits des énormités, jetées des invectives en pleine figure et exprimées toute leur animalité. Surprenant.

Mais la situation est loin d’être anecdotique. Face à la faim, il arrive parfois que le plus brave des hommes perde toute sa lucidité et se résolve à tout, même au plus abject.

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