Aimé Ontoula claque la porte du CLR : Une démission qui interpelle
Par Joseph Mundruma
Dans un contexte politique gabonais en constante ébullition, le Centre des Libéraux Réformateurs (CLR), parti dirigé par Jean Boniface Assélé, vient d’enregistrer une défection notable. Aimé Ontoula, figure communale de la ville de Franceville, a annoncé sa démission dans une correspondance datée du 2 mai 2025, adressée au Camarade Président Provincial du CLR du Haut-Ogooué.
Dans sa lettre, Aimé Ontoula a exprimé sa décision avec une sobriété qui tranche avec le poids de son acte. « Nommé communale de la ville de Franceville par le président du parti CLR lors de la révision des structures de base du parti dans tout le pays, j’ai l’honneur de venir très respectueusement vous présenter ma démission du parti (CLR) pour des raisons de convenance personnelle et qui prend effet à compter de ce jour », a-t-il écrit.
Si l’intéressé a évoqué des « raisons de convenance personnelle », sa démission soulève des questions sur les éventuels désaccords ou tensions internes au sein de cette formation politique. Fondé par Jean Boniface Assélé, oncle de l’ancien président Ali Bongo Ondimba, le CLR a longtemps été perçu comme un allié stratégique du Parti Démocratique Gabonais (PDG) avant de prendre ses distances dans le cadre de la transition politique passée.
Aimé Ontoula, nommé lors de la récente révision des structures de base du CLR, occupait une position clé dans le dispositif du parti à Franceville. Son départ pourrait ainsi affaiblir l’ancrage local du CLR dans cette région stratégique du Haut-Ogooué, bastion historique de l’ancien régime.
Cette démission, bien que présentée comme un choix personnel, s’inscrit dans un contexte où plusieurs cadres de partis politiques revoient leurs affiliations. La 5e République actuelle, marquée par des recompositions internes et des repositionnements idéologiques, semble bousculer l’équilibre des forces dans l’arène politique gabonaise.
Pour l’heure, ni le CLR ni son président, Jean Boniface Assélé, n’ont réagi officiellement à cette démission. Reste à savoir si cet acte isolé traduira une tendance plus large ou s’il s’inscrit simplement dans le parcours individuel d’Aimé Ontoula. Quoi qu’il en soit, ce départ illustre une fois de plus les défis auxquels sont confrontés les partis politiques dans un Gabon en pleine redéfinition de ses priorités démocratiques.
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