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Politique : fusion-absorption quand tu nous tiens.

Par Kongossanews



Par Agnès Limori

Pour les anciennes générations, la phrase ou la situation n’est pas nouvelle, d’autant qu’elle est toujours vécue à la veille de chaque scrutin majeur, à l’instar de l’élection présidentielle de 2023. Les manœuvres vont prendre de l’ampleur à partir de l’année 2022, prochain, c’est prévisible.

Mais pour permettre aux générations actuelles d’être sur la même longueur d’ondes que les précédentes, on peut rappeler que la fusion-absorption est un fait politique.

Si l’on veut être plus explicite, l’on pourrait entendre que l’absorption est le fait qu’un parti décide d’avaler un ou plusieurs autres.
Ce dernier est souvent qualifié (à tort ou à raison) de grand, plus fort et financièrement stable. C’est comme on le voit actuellement avec l’absorption des partis politiques tels Démocratie Nouvelle, RV, SDG etc..par le Parti démocratique gabonais (PDG).

Mais quels sont les avantages et les inconvénients d’une fusion-absorption ?

A croire certains spécialistes de la politique et surtout à la Gabonaise, la fusion-absorption n’a pas souvent donné satisfaction à 100%. Parce-que les militants de base et autres cadres moyens des partis absorbés ont du mal à se frayer un passage au sein de leur formation d’accueil où les anciens cadres veulent toujours régner en maîtres absolus.

Pendant ce temps, le leader qui a su négocier son poste et peut-être ceux de quelques proches aussi, ne les regarde plus que par la fenêtre et les appels sont désormais filtrés.

Comme quoi, il est difficile d’être à la remorque d’un responsable politique, devenant “super” gentil le temps d’une élection.
Dans ce contexte, faudrait-il s’arracher le reste des cheveux ou faudrait-il se casser les dents ?
Non, répondent d’autres témoins, voire certaines victimes de ces adeptes de la voltige politique.

D’autant plus, soutiennent-ils, que dans plusieurs cas de figures, la fusion-absorption n’a duré que le temps d’une campagne électorale jusqu’à la consommation du gâteau, donc de l’occupation du poste et de la dépense des espèces sonnantes et trébuchantes (l’argent).

Les exemples sont légions. On peut à la tire prendre ou citer le cas de maître Louis Gaston Mayila, qui, après sa première sortie du PDG va créer le PUP, Parti de l’unité du peuple, pour se donner un champ d’expression plus large.

De nombreux compatriotes y avaient adhéré massivement. Incapable de pérenniser son action, en implantant solidement le parti sur le territoire national, en dehors des périodes électorales où on enregistre l’adhésion de nombreux militants circonstanciels, en quête d’une investiture, Louis Gaston va décider de laisser le PUP se faire avaler par le PDG et ainsi, lui-même sera promu un des Vice-présidents, sous l’ère du Président-Fondateur El Hadj Omar Bongo Ondimba.

Visiblement insatisfait et en perpétuelle instabilité, l’ex-homme fort de Yombi, c’est dans la province de la Ngounié, va une fois de plus claquer les portes du PDG, pour aller créer l’Union pour la nouvelle République (UPNR), parti.

Sauf à nous tromper, seul Narcisse Massala Tsamba avait été élu député du troisième siège de la Boumi-Louetsi (Mbigou), dans le Sud de la Ngounié. Voilà un cas, il y en a d’autres, qui prouve à suffisance que dans une fusion-absorbation, il y a bien des avantages et des inconvénients. Et c’est vraisemblablement pour l’avoir compris que Jean Boniface Asselé, président-fondateur du Cercle des libéraux réformateurs (CLR) a décliné la proposition que lui a faite le PDG.

Devenue comme une règle non écrite des responsables politiques gabonais, la fusion-absorption qui nous tient comme l’ongle n’a pas fini d’écrire son histoire dans notre pays.

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