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Retour à l’ordre constitutionnel au Gabon : Enjeux et perspectives des élections présidentielles du 12 avril 2025

Après plus d’un an et demi de transition politique, le Gabon s’apprête à franchir une étape décisive avec l’élection présidentielle du 12 avril 2025. Ce scrutin marque le retour à l’ordre constitutionnel après le coup d’État du 30 août 2023 qui a mis fin au régime d’Ali Bongo.

Dirigé par le général Brice Clotaire Oligui Nguema, le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI) a initié une série de réformes pour garantir la tenue d’élections transparentes et crédibles.

Un contexte de refondation institutionnelle

Le putsch du 30 août 2023, présenté comme une réponse à une crise de légitimité du régime Bongo, a ouvert une période de refondation des institutions. Depuis, plusieurs réformes ont été engagées pour restaurer la confiance des citoyens et des partenaires internationaux.

Des réformes politiques et institutionnelles

La transition a entrepris une révision de la Constitution afin de limiter la concentration du pouvoir et garantir une plus grande transparence électorale. Une refonte du Code électoral a également été initiée pour renforcer l’indépendance de la Commission électorale et prévenir toute tentative de fraude.

Par ailleurs, la lutte contre la corruption et la mise en place d’une gouvernance plus transparente figurent parmi les priorités du régime de transition. Si ces réformes sont perçues comme un pas vers la démocratisation et leur impact sur l’élection à venir.

Les enjeux du scrutin du 12 avril 2025

L’élection présidentielle d’avril prochain sera déterminante pour la consolidation démocratique du Gabon. Plusieurs défis majeurs se profilent :

Un test pour la crédibilité du processus de transition

Ce scrutin est un véritable test de crédibilité pour le régime de transition. La communauté internationale et les citoyens gabonais observeront avec attention le bon déroulement du vote. Une élection libre et transparente renforcerait la légitimité du futur président et favoriserait une sortie de crise réussie.

L’émergence d’une nouvelle classe politique

La fin de l’ère Bongo ouvre la voie à un renouvellement du paysage politique gabonais. Les partis traditionnels doivent désormais faire face à de nouveaux acteurs issus de la société civile et des mouvements citoyens.

Le rôle de la jeunesse et des organisations de la société civile sera crucial dans cette élection. Leur mobilisation depuis 2023 traduit une volonté de changement et d’alternance démocratique.

Un scrutin inclusif et pacifié ?

L’inclusivité de cette élection sera également un facteur clé de sa réussite. La participation de toutes les forces politiques, y compris l’opposition et les acteurs en exil, est essentielle pour garantir une réconciliation nationale.

Le dialogue national initié avant et après le scrutin jouera un rôle déterminant pour maintenir l’unité nationale et favoriser un consensus autour du futur gouvernement.

Quel scénario pour l’après-élection ?

Un retour réussi à la démocratie

Si l’élection est jugée crédible, le Gabon pourrait amorcer une nouvelle ère politique avec un président légitimé par les urnes. Une stabilité institutionnelle renforcerait la confiance des investisseurs et partenaires internationaux, ouvrant ainsi la voie à une relance économique et sociale.

En définitive, l’élection présidentielle du 12 avril 2025 est un tournant décisif pour l’avenir du Gabon. Si elle représente une opportunité historique de consolidation démocratique. Le succès de cette transition dépendra de plusieurs facteurs : l’intégrité du processus électoral, l’engagement de la société civile, la neutralité des institutions et l’acceptation des résultats par toutes les parties prenantes.

Retenons que le scrutin d’avril prochain marquera un jalon crucial dans l’histoire politique du Gabon, entre espoirs et renouveau démocratique.

Francis Edgard SIMA MBA

Consultant International MCCA
Analyste Politique.

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