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Mairie centrale de Libreville : Christine Mba Ndoutoume a-t-il été un choix objectif ? 

Par Kongossanews

Par Stive Roméo Makanga

À l’évidence non, au regard de l’absence de réalisations et de dynamisme observé depuis sa prise de fonction à la tête de l’institution.

Et, c’est une question que se posent désormais bon nombre de compatriotes, y compris certains haut dignitaires du Parti démocratique gabonais (PDG- au pouvoir), famille politique de l’actuelle mairesse de la Commune de Libreville. 

Après les évictions consécutives de Léandre Nzué et de Eugène Mba à la tête de la mairie centrale de Libreville, l’arrivée, toute maquillée de Christine Mba Ndoutoume, a été accueillie en grande pompe et présentée aux populations comme un choix judicieux, de raison, après la saga de détournents de deniers publics, fortement relayé dans la presse locale et internationale. 

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Au terme de ces scandales financiers, lesquels ont d’ailleurs fait grand bruit, l’on s’est aperçu qu’il ne s’agissait ni plus ni moins que d’un simulacre, brillamment orchestré, si l’on puis dire, par des mains occultes et impénitentes. 

Marie Françoise Dikoumba (premier plan), après le passage en force pour imposer coûte que coûte Christine Mba Ndoutoume

De sources concordantes, Christine Mba Ndoutoume aurait simplement été en “mission commandée”. La mairie centrale, représentant à elle seule des intérêts innombrables, fait depuis l’objet de toutes les convoitises. 

Aussi, pour couvrir les déficits de Rose Christiane Ossouka Raponda et Léandre Nzué, Christine Mba Ndoutoume aurait, selon toute confidence, été cooptée à dessein et, l’actuelle gouverneure de l’Estuaire, Marie Françoise Dikoumba aurait été mise à contribution, outrepassant les textes réglementaires. 

À la tête de l’institution, la nouvelle édile, mandatée pour brouiller toutes les pistes de détournements, peinerait à y arriver. Et, l’audit de la Cour des Comptes, exigé par une poignée de conseillers municipaux issus de l’opposition n’est pas pour dissiper les craintes de Christine Mba Ndoutoume, qui sera bien obligée d’endosser toute la responsabilité des différentiels relevés. 

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Un scénario que craindrait la mairesse, qui aurait déjà mis à pied d’œuvre sa communication, ce en commanditant l’écriture de quelques articles de presse dans des journaux indépendants. 

Une stratégie de communication infructueuses, puisque dans certains salons feutrés, le sujet est désormais à l’ordre du jour. Et, Rose Christiane Ossouka Raponda désormais en difficulté au sommet de l’État, c’est donc toute la couverture de l’actuelle locataire de l’hôtel de ville qui s’effondre.

D’abord, qu’à réellement fait Christine Mba Ndoutoume depuis son arrivée à la mairie de Libreville ? 

Ensuite, que sont devenus les chefs d’accusation retenus contre Eugène Mba et que compte en faire la mairesse, qui a repris les rennes de l’institution ? 

Pour qui roule-t-elle réellement  et que fait ce groupuscule avec les recettes et autres rétrocomissions perçues ? 

S’agissant de la première problématique, il est évident que Christine Mba Ndoutoume a été davantage un coup de buzz médiatique qu’autre chose. Ses prétendues réformes à la mairie centrale de Libreville n’ont été que des effets d’annonces, sinon rien de plus. 

Jusqu’ici, la léthargie d’antan, fort représentative de l’institution est demeurée en l’état. Les détritus jonchent toujours la capitale, les recrutements de complaisance sont bien d’actualité, les dessous de tables et autres travers l’ont si bien collés à la peau. 

En ce qui concerne Eugène Mba, le maire sortant, tout le monde a parfaitement compris la manœuvre. Son éviction n’a été qu’un prétexte pour imposer Christine Mba Ndoutoume, la protégée d’Ossouka Raponda et de quelques acteurs du palais Rénovation, dont certains sont manifestement aujourd’hui en perte de pouvoir. 

Après avoir fait main basse sur l’argent public, tout serait mis en oeuvre aujourd’hui, de sources concordantes, dans l’intention d’empêcher coûte que coûte le dénouement de l’audit. Les traces de détournements de Rose Christiane Ossouka Raponda et de Léandre Nzué, vainement éclipsées, semble-t-il, par Serge William Akassaga Okinda, demeurent indélébiles. 

Que va faire Christine Mba Ndoutoume dont la faiblesse, manifeste, apparaît peu à peu au grand jour? 

Il faut définitivement croire que le fauteuil de Maire de Libreville reste très hypothétique et profondément maudit.

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