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Plaine Orety/Mouvement prévu au Trocadéro : gare aux « matengous » de Paris

Par Stive Roméo Makanga

Au Gabon, l’ambition du gouvernement de redessiner Libreville se heurte, une fois de plus, à un étrange cocktail d’ignorance militante et de mauvaise foi orchestrée depuis l’étranger. La politisation des déguerpissements de Plaine Orety, pourtant initiés pour des raisons d’intérêt public, illustre tristement cette dynamique. Alors que l’État s’attèle à offrir une alternative concrète et décente aux populations concernées, certains activistes de la diaspora gabonaise envisagent de transformer le lieu emblématique du Trocadéro, à Paris, en scène de leur indignation sélective.

D’abord, commençons par le commencement. La zone de Plaine Orety, propriété de l’État, est vouée à accueillir une cité administrative moderne, pierre angulaire d’une capitale réorganisée. Conscient des enjeux sociaux liés à ce projet, le président Brice Clotaire Oligui Nguema a non seulement promis des solutions, mais il en a aussi concrétisé une. Les 300 logements en cours d’achèvement à la cité Mvet de Bikélé, dotés d’infrastructures annexes telles qu’une école, un dispensaire et des aires de jeux, offrent un cadre de vie prometteur pour les déguerpis.

Une vue de la propagande faite sur les réseaux sociaux

Lors de sa visite du 25 juin 2025, le chef de l’État a pu constater que ces habitations modernes sont pratiquement prêtes à être livrées. Ces faits, pourtant incontestables, n’ont guère freiné les détracteurs de tout bord, bien décidés à entretenir le mythe d’un État insensible.

Quand les vieux démons ressuscitent 

Ceux qui aujourd’hui agitent les drapeaux de la contestation à l’international ne sont pas sans rappeler les forces occultes qui prospéraient sous le régime déchu d’Ali Bongo Ondimba. Ces manœuvres, savamment orchestrées, visent à plomber une dynamique gouvernementale qui, pour la première fois depuis des décennies, semble prendre au sérieux les besoins réels des populations.

Les instruments de cette stratégie sont connus : dénonciations à l’emporte-pièce, indignations feintes et un refus catégorique de tout dialogue constructif. Ces attitudes, en plus de nourrir une défiance injustifiée envers les autorités actuelles, constituent une véritable entrave au développement.

Le danger d’une mentalité de l’indignation permanente

Si cette propension à s’indigner de tout perdure, le Gabon risque de rester prisonnier d’une boucle stérile, où chaque projet sera systématiquement rejeté avant même d’avoir vu le jour. Il est temps de comprendre qu’un État en reconstruction ne peut avancer qu’en conciliant aspirations sociales et nécessités économiques.

Les populations déguerpies, loin d’être abandonnées, bénéficient d’une réponse gouvernementale pragmatique : une relocalisation digne et durable. En revanche, les activistes de la diaspora feraient bien de méditer sur leur contribution réelle à la nation qu’ils prétendent défendre. S’agit-il d’apporter des solutions ou de perpétuer des schémas destructeurs ? La question se pose.

Le Gabon est à un tournant de son histoire. À l’heure où la capitale se redessine, où des logements modernes voient le jour, où une nouvelle vision émerge, il est impératif de dépasser les postures partisanes et les calculs opportunistes. Redorer le visage de Libreville n’est pas un caprice : c’est une nécessité pour ancrer le Gabon dans la modernité. Mais cette modernité ne pourra s’épanouir que si la mentalité collective évolue, en laissant la place à un véritable esprit de responsabilité et de progrès.

Le temps de l’obstruction systématique doit cesser. Sinon, le pays continuera de s’enfoncer dans l’ornière, victime de ses propres contradictions.

 

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